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Les Tribulations d'un Chef !
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15 avril 2009

Aventure ou mondanité ?

22 heures ! Pierre enfile son blouson de cuir marron, glisse sa main dans sa poche et en tire un petit étui argenté, l’ouvre et s’offre une "dunhill’’. Puis il se dirige vers le rétroviseur d’une voiture garée non loin, vérifie que sa mèche descend sur son front comme il faut, et que son nœud de cravate est bien fait ; enfin il se décide à sonner à la porte derrière laquelle filtre des bruits de rires, des cris et une musique rythmée : l’ambiance de la soirée à laquelle il se rend à l’air très chaude, ce qui le remplit d’aise et d’impatience.

Pierre comme le reste du troupeau, bêle les derniers airs à la mode, remue son postérieur sur les pistes de danse avec plaisir, soigne son look BCBG, et s’éclate en soirées le samedi soir. Pierre s'étourdit avec la musique, les sorties, les filles pendues à son bras, toujours des "filles bien", qu'il ne respecte plus parce qu'il en change régulièrement, son portable greffé dans sa main droite. Parce qu'il est jeune. Et personne ne lui dit rien, parce que son entourage est pareil. Il est toujours poli, irréprochable sur lui. Son nouveau groupe d'amis, tous souriants, plein de vie, bon genre, tous cathos, tous comme lui, l'entraine. L'entraine vers le bas parce qu'ils ne pensent pas à l'essentiel, mais à profiter de leur jeunesse. Il est Chef, parce qu'il a été scout, que c'est dans la suite logique des choses, et que, ma foi, on se marre bien. Il n'est pas routier, forcément, pas le temps avec la Troupe et les études que les parents surveillent. Et les sorties sutout...

soir_e

Pierre s'épanouit extérieurement. Il s'amuse, s'étourdit. Il s'étouffe peu à peu de ces plaisirs vains, pourrissant de l'intérieur sans s'en rendre compte, le plus terrible, croyant bien faire. Demain à la Messe, dans le fond de l'église, crevé, un peu distrait, il priera de tout son coeur, plein de bonne volonté. Et il aura bonne conscience. Et se mettra à penser avec plaisir à sa prochaine soirée.

Avec son âme déjà ridée qui a tiré un trait sur son Idéal, et qui tombe dans la médiocrité.

               

                   22 heures ! La lune se lève. Florent se bat depuis plus de vingt minutes dans ce fichu roncier, tant pis pour les jambes : il faut passer coûte que coûte, azimut 75. Sous sa vieille veste de treillis, quelques gouttes de sang perlent des morsures laissées par les épines dans sa peau bronzée. Il vérifie que son chapelet n’a pas été enlevé de la poche de son short, là où il l’a mis quelques instants plus tôt, après avoir demandé à la très Sainte Vierge Marie d’affronter avec courage les épreuves de sa Longue Piste (raid pour les routiers). Un court moment, notre fou pense à ses amis qui regardent tranquillement, dans un bon fauteuil, le dernier Rambo, puis, sans les envier, il oublie tout cela bien vite. Et repasse dans sa tête les regards de ses compagnons routiers, de son chef de Clan, avant le départ ; des regards à la fois inquiet et confiants. Et ceux de ses plus chers amis, qu’il sait souffrir avec lui.

S’il a bien compté ses pas l’abbaye de Fontgombault ne devrait plus être bien loin : il pourrait y bivouaquer. La nuit s’annonçait froide.

nature

                  

                  Florent s'épanouit intérieurement. Il se nourrit de l'Essentiel. Ses amis, il les choisit. Tous souriants, plein de vie, l'entrainent. Quand l'un flanche, les autres l'aident à se relever, s'il l'accepte. Avec eux il sort, passe du bon temps, parce que la détente est nécessaire, quand elle est saine et franche. Il est Chef, parce qu'il a été scout, et que ça lui parait normal de donner de lui même après avoir tant reçu. Il est routier, parce qu'il a compris qu'on ne peut prétendre former des âmes si on ne se forme pas soi même. Et que la route est là pour ça, et pour apprendre à faire du verbe "servir" la devise de toute sa vie. Bien sûr, il y a les études qui prennent du temps, mais du temps, on en trouve toujours pour ce qu'on estime important. Il profite pleinement de la vie présente, et en même temps se construit pour plus tard.

Avec son âme toute fraiche et joyeuse qui vit de son Idéal, prompte à s'élever

Entre ces deux styles, tu es libre de choisir.

Peut-être préféras-tu les charmes des soirées de rallye à ceux des ronces.

Mais il faut que tu saches: alors que Notre Seigneur sourit de plaisir en regardant l'un des deux jeunes hommes qui Le garde toujours à ses côtés, Il pleure Ses larmes de sang devant l'autre, qu'Il ne retrouvera pas dans Son Eternité...

 

Nous, nous avons déjà choisi. Si comme nous, tu préfères les ronces aux plaisirs mondains, nous espérons que le grand jeu volontaire sera assez choc pour toi. Si d’aventure tu préfères être "bourgeois avant l’age" (s’il en existe un) retourne jouer les as de la piste de danse, ou de frime. Et nous prions pour toi.

Je suis convaincu que l’avenir appartiendra à une nouvelle élite jaillie de tous les milieux. Il ne s’agit pas seulement d’en être : Il faut la susciter. C’est le bloc d’acier le mieux trempé, l’épée la mieux forgée et la plus étincelante qui barrera la route à l’ennemi. Plus dur parce que plus pur …

L’heure de la jeunesse a sonné : à nous de jouer !

Il nous faut retrouver la fraternité perdue entre les hommes, la vivre. Abandonner tout ce qui n’est pas essentiel, tout ce qui sent l’indiscipline, le luxe, l’impureté ; tout ce qui n’est pas élément de force ou de charité. Notre pays, qui a donné tant de saints de chevaliers et de saints rois, a besoin d’une jeunesse au front pur, au regard clairs et droit, fière de ses traditions retrouvées de sa foi, belle et rayonnante dans les joies comme dans les peines, dont le seul bien est la pureté, la seule vertu son humilité.

"Scouts, toujours... PRET !"

Affiche_Bayard_1_

d'après un texte trouvé sur le site du groupe Sant Louis (FSE)

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Commentaires
C
nous, nous avions trouvé l'idéal entre l'uniforme et nos soirées dansantes entre nous... dans la joie, la bonne humeur et le bon esprit. On a toujours le choix.... encore faut-il réfléchir à ses actes, à leur conséquence et à la ligne que l'on s'est fixée!
M
ça se rapproche fortement du texte "que de la gueule", meme idée , à savoir qu il faut choisir à un moment .....
Les Tribulations d'un Chef !
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